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| | | Melwyn Tariec. [Terminé!] |  |
| | | Auteur | Message |
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Melwyn Tariec
✞. Avatar : Lucy Griffiths
✞. Crédit : Mach'
✞. Parchemins : 8
✞. Age du Personnage : 23 ans.
✞. Groupe : Voleur.
|  Sujet: Melwyn Tariec. [Terminé!] ![Melwyn Tariec. [Terminé!] I_icon_minitime](https://2img.net/s/t/16/45/85/i_icon_minitime.gif) Sam 23 Juin - 20:37 | |
| Melwyn Tariec |
✞. Age: 23 ans.
✞. Groupe: Voleurs.
✞. Métier: Officiellement? Tu veux pas savoir.
✞. Équipement:
x Arc long ou arc court (suivant les occasions),
x Dagues (au corps à corps),
x Cuirasse légère (agilité et souplesse obligent),
x Capuchon et masque (Bouh!).
✞. Caractère: (Brève description du caractère)
Un caractère? Quel caractère? Tu insinues que je suis caractérielle? T’as déjà vu une dague de près? Non plus près…? … Rhooo ça vaaa! Détends-toi! C’est ton premier jour face à une voleuse? Ouais, ça se voit… Alors comment dire…? Je suis du genre cynique, sadique, caustique, sarcastique… J’ai tout pour plaire! Mes petites phrases cinglantes sont à l’image de ma personne : rapides, inattendues, téméraires (mais pas suicidaires (Bon d’accord… à peine.)) et marrantes. Enfin c’est ce que disent mes amis. Pour le reste, j’ai surtout l’impression d’être aussi calme que vive. Un peu philosophe, aussi. Carpe Diem! Je vis au jour le jour, je ne me préoccupe pas des tensions de la Sainte Ville, je préfère me concentrer sur mon travail. Et quel que soit le commanditaire, tant que c’est payé, j’envisage la proposition. En fait je n’appartiens à aucun camp si ce n’est le mien.
Comme toute médaille a son revers, la contrepartie de tant de libertés tient en la précision et la sagesse avec lesquelles elles sont utilisées. Le but est toujours d’éviter de me faire attraper, repérer ou même connaître de qui que ce soit. Si mon nom demeure associé à bien des larcins en tout genre (un peu de célébrité ne nuisant guère…), il n’est pas rare que j’entende des gens me rapporter mes propres méfaits. De fait, je suis devenue un peu comédienne par nécessité… Jouer un rôle ne m’amuse pas forcément, enfin… beaucoup moins que d’œuvrer dans l’ombre, mais si je veux préserver toutes mes chances, je me plie à l’exercice.
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Confidences ✞. Tu sais te battre?
Une bataille… Disons que la plupart du temps elle n’a pas le temps de se déclencher. Je suis du genre… rapide.
✞. Avec quelles armes?
Mon arc, mes flèches, mes dagues… et mon humour?
✞. Tu as bien quelques talents cachés?
C’est le principe, ils sont cachés… Mais pour toi, je ferai une exception. Je suis un œil absolu. Je vise rapidement et précisément, je ne rate jamais ma cible. Au tir à l’arc comme au lancé de couteaux (ou de dagues). Je suis quasiment nyctalope aussi. Je connais le chant de chaque oiseau et les imite ou pour me sauver la vie ou pour donner les directives à mes équipes. Bon, j’admets que ce n’est pas très glorieux de faire le hibou pour détourner l’attention d’un garde, mais la technique a fait ses preuves. Par ailleurs, mon temps passé sur les toits et dans les arbres m’a permis d’observer tous mes congénères et je détecte rapidement leurs intentions et leur tempérament. Une bonne dose de psychologie et d’analyse m’a aussi sauvé la vie une sacrée paire de fois…
✞. De quoi es-tu la plus fière?
Mes maîtres. Mais ils ne le sauront jamais.
✞. Si tu avais une revendication à faire, ce serait...
Sérieusement, ne m’approchez pas. Je suis profondément pacifiste et non violente… Sauf si vous êtes trop près.
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Souvenirs
Une grande majorité de la Guide s’est réunie en ce jour dans l’antichambre où sommeille le Codex. Le tribunal au complet se tient à côté de l’autel, me jaugeant d’un œil sévère. Accompagné de mes maîtres, je m’avance jusqu’au pied des marches. D’une main réconfortante sur mon épaule, ils m’encouragent à affronter le Conseil. Reculant d’un pas, ils me laissaient seul face à mon destin :
- Apprentie. Tes maîtres ont jugé ta formation achevée. Ils te croient digne d’accéder au rang de voleur. Es-tu de cet avis?
- C’est de l’or, votre collier, là? Arhem… Désolée… Déformation professionnelle. Oui. Je suis de cet avis.
- Qu’as-tu appris durant ta formation? Quel prix es-tu aujourd’hui prêt à payer pour conserver ta liberté?
- Techniquement, tout un tas de choses, mais si je veux garder l’effet de surprise je vais devoir être discrète ou je devrais vous tu… Aïeuh! Mes bourreaux de maîtres, comme vous pouvez le constater, m’ont appris la discrétion, me fondre dans l’ombre et extirper avec agilité les informations cachées autant que les pièces d’or, les objets de valeur et autres babioles qui pourraient m’intéresser ou intéresser mes… clients. J’ai appris le combat rapproché comme la stratégie. Entre nous, c’est moi qui leur ai appris tout ça parce qu’ils… Aïeuh! Admettons, ils m’ont aussi perfectionnée dans mon art de la stratégie donc. Mais pour ce qui est de la provocation dans le but de mettre le feu aux poudres et lancer le mécanisme, ça, je peux vous assurer qu’ils m’ont brimée, opprimée, confinée au plus profond de mon âme et… en fait c’était peut-être nécessaire. Avec le temps j’ai gagné en sagesse… enfin juste ce qu’il faut pour survivre, mais c’est tout ce qu’on me demande, non? A part ça, je pense pouvoir dire que vous ne m’avez pas entendue arriver. Je sais me déplacer furtivement, je repère rapidement toutes les échappatoires – fermez cette fenêtre, je vous assure que c’est dérangeant de vous voir tourner le dos à une ouverture – et je suis plus réfléchie, plus posée, et grâce à eux j’ai pu canaliser mon énergie. Ils ont équilibré la balance en quelque sorte : ils sont allés repêcher ma prudence et l’ont accolée à ma vivacité.
Pour ce qui est du prix à payer… sérieusement? Depuis quand la liberté a un prix?! Je me battrai corps et âme jusqu’à ce que mort s’en suive, si c’est nécessaire! Et je ne suis pas certaine que la mort puisse me priver de ma liberté, à dire vrai… Elle fait tant partie de mon âme qu’une fois séparée de mon corps elle vivra encore!
- A quelles fins utiliseras-tu l’Art de la plume, notre héritage de Neirin Tariec?
- Notre… Si vous comptez dilapider mon sang, ‘faut le dire, je le vendrai à meilleur prix! – Tape pas! – Pour servir ma Guilde et nos intérêts. Je l’utiliserai pour rentre mes maîtres fiers – et soulagés de ne pas avoir perdu (trop de) leur temps avec moi – mais aussi pour protéger la neutralité de nos rangs. Et peut-être aussi un peu quand mes valeurs seront en danger. J’admets en toute franchise risquer l’utilisation de cet Art pour défendre quelques civils contre les injustices.
- Que feras-tu lorsque l’adversaire te sera supérieur en force ou en nombre?
- Je trépignerai à l’idée de détrousser autant de personnes! Et je continuerai à réfléchir avant d’agir… Peut-être un peu plus vite et plus fort qu’à l’accoutumée, remarquez.
- Seras-tu prête à éduquer et instruire un premier apprenti lorsque le moment seras venu, comme l’ont fait tes maîtres pour toi?
- Peut-être pas littéralement comme mes maîtres l’ont fait pour moi. Mais évidemment, je lui transmettrai tout mon savoir et j’assurerai la pérennité de nos techniques.
- Comment choisiras-tu cet apprenti?
- Bien avant qu’il ne s’en aperçoive, son entrainement aura commencé. Je saurai le ou la reconnaître parmi tous, je l’aurai étudié, observé, analysé et probablement testé maintes fois avant de lui faire face. Je crois qu’il se dégagera du rang seulement pour moi, les autres n’y prêteront pas attention mais il ou elle sera la personne qui s’imposera à moi. Son style ou son histoire importeront peu, c’est son âme que je sonderai.
- Jures-tu de respecter le Tribunal de la Guilde, d’œuvrer en son nom, de la protéger en toute circonstance, laissant la flamme de Neirin Tariec notre fondateur brûler en toi?
- Je le jure.
- Bien. Le Tribunal va délibérer.
Quelques minutes de chuchotement s’entament. Dans la salle, chacun débat avec son voisin. Vais-je être reçue ou non? Finalement, l’un des membres du quatuor m’annonce le verdict :
- Apprentie, aujourd’hui tu rejoins la Guilde des Voleurs. Porte ce flambeau avec humilité, comme tes maîtres l’ont fait avant toi.
Mes maîtres me félicitent. Mon tuteur et moi gravissons les marches jusqu’à l’autel. D’un air nostalgique il cherche sa page. La page où il a signé le Codex, sous la signature de son propre maître et de leurs prédécesseurs… Il me tend une plume et me fait un signe de tête :
Force et Sagesse comme Libre Lune,
Ainsi me presse, du Tribunal, la tribune.
Ombre de fortune, Espionne d’espérance,
Avenir de mes frères l’une, unité en clairvoyance.
MELWYN TARIEC
Le sourire radieux je compare nos deux signatures. Les quatre membres du Tribunal approuvent mon geste. Me voilà officiellement devenue une voleuse.
IRL |
✞. Pseudo/Prénom: Lyx.
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✞. Présence: 5/7
✞. Où as-tu connu le forum? Compliiice! Pandaaa!
✞. Quelque chose à ajouter? Hakuna Matata!
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Dernière édition par Melwyn Tariec le Lun 25 Juin - 18:05, édité 3 fois | |
| | | | Melwyn Tariec
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| | Sujet: Re: Melwyn Tariec. [Terminé!] Sam 23 Juin - 20:40 | |
|  Free like the river,
Flowin' freely through infinity…
Les nuages s’étiolaient, hauts dans les couleurs de la fin du jour, le vent frais de la saison relevait par intermittence le rideau et caressait le bras de la jeune fille. Ses paupières peinaient de plus en plus à se relever, elle écoutait l’invariable discours de l’un de ses maîtres… A dire vrai, le soir, c’était le moment qu’elle préférait. Après une journée d’entrainement intensif, elle écoutait ses mentors lui conter leurs frasques de jeunesse, les événements auxquels ils avaient pris part, les commandes les plus extravagantes… et elle s’endormait, la tête pleine de rêves.
Son tuteur quitta la pièce à pas de loup, il prit le plus grand soin en refermant la porte et disparut.
- Sale petite voleuse! Rends-moi ma bourse! Rugit-il en rouvrant la porte à la volée
Le rire de Melwyn, franc et cristallin, s’éleva dans toute la maison. Elle leur avait fait le coup des dizaines de fois! Faire semblant de s’endormir pour soutirer leurs biens à ses tuteurs lui paraissait de loin bien plus gratifiant que d’exécuter telle ou telle commande!
Pour la peine, elle endura une nuit d’Art de la Plume. Plus elle écrivait, plus elle riait. Et puis qui sait? Un jour, elle pourrait bien trouver un poème qui soutire l’or des voleurs tout seul… Les pleins et les déliés se succédaient sans que la fatigue ne s’éprenne de son être. La jeune fille avait pris l’habitude de ne dormir que par intermittence, la nuit demeurant de toute façon plus propice à l’ouvrage de sa guilde. La flamme de sa bougie dansait sous les assauts du vent et sa lueur comme son mouvement lui rappelait ses premières minutes ici, dans cette nuit un peu dingue où elle avait réussi à fâcher les deux clans en moins d’une heure. Alors qu’un garde de la ville un peu trop zélé et complètement ivre n’avait guère suivi l’exemplarité et la rigueur de ses supérieurs, une demoiselle de six ou sept ans son aînée venait d’être piégée dans une ruelle, domaine des voleurs, où elle se débattait contre un homme plus grand, plus fort et plus entraîné que tous les civils… jusqu’à une bonne grosse migraine.
- Hein?! Mais il est censé tomber dans les vapes!
Le choc avec la poutrelle de bois avait été d’une violence rare, mais il faut croire que les protecteurs de la Cité Sainte ont la tête dure! Melwyn entendit les dents de sa pseudo-victime grincer, centimètre par centimètre, à mesure qu’il se retournait, elle apercevait la mâchoire noueuse puis le visage franchement contrarié et enfin la rage incarnée de cet homme. Elle lutta intérieurement pour comprendre comment un échec aussi cuisant avait pu naître alors qu’elle ne lâchait pas son arme mais le hurlement du garde la fit soudainement réaliser qu’elle était en très très très mauvaise posture. Elle desserra la main et son… argument tomba sur le sol. En une demi-seconde elle avait fait demi-tour, échappé à l’assaut de sa victime et entamé une course folle à travers la ville. La colère avait manifestement quelques vertus contre l’alcool! Elle le distança comme elle le put et gagna les quais où elle rentra en collision avec une autre personne. Elle s’excusa mais la fiole qu’il tenait s’écrasa contre l’embarcadère, son contenu se répandit et rongea une partie de l’anneau d’amarrage. Le garde la rattrapa mais avant que sa gigantesque main de l’atteigne alors qu’elle fermait les yeux, la pointe des pieds sur le bout du quai, son soulier resta contre la bouillie d’amarre et il décolla emportant avec lui le propriétaire de la potion (dont elle su plus tard qu’il s’agissait d’un renégat) et… plouf. C’est d’ailleurs très précisément ce « Plouf! » qui lui fit comprendre qu’elle avait survécu puisqu’elle n’était qu’à peine éclaboussée. Elle avait rouvert les paupières, pris deux secondes pour analyser la situation à la lumière des petites lucioles qui servaient d’éclairage et vu une main se poser sur le rebord.
- Oh non! C’est pas vrai!
Lassée mais optimisée pour la survie, ses longues foulées remontèrent les planches, les docks, la ruelle où elle avait commis son agression et, le souffle court, elle se tapit dans une alcôve. L’homme à la potion semblait flotter à sa recherche alors que le garde lui courrait après, la rancune décidément tenace. Melwyn avait alors fermé les yeux, cessé de respirer, collé son dos contre le fond de l’alcôve probablement en vue de fusionner avec. Puis elle partit à la renverse! Elle aurait voulu crier mais une main sur sa bouche l’en empêcha immédiatement. Et la porte qu’elle ne soupçonnait pas et contre laquelle elle s’appuyait se referma.
- Chut. Compris?
La jeune fille avait hoché la tête. Elle s’habituait mal à la lumière de l’intérieur de la maison. Elle se tenait dans une sorte d’entrée. Un homme d’une trentaine d’années l’avait devancée dans les escaliers et lui intimait l’ordre de le suivre en silence. Elle s’exécuta et gravit les marches. Elle retrouvait peu à peu les sensations de la nuit : le vent, la fraicheur, l’obscurité… Ils accédèrent ensemble au toit de la tour… qui donnait sur la ruelle où elle avait confronté la tête du garde à une poutre.
- Tu ne l’aurais pas fait, je serais intervenu.
- Vous aviez besoin de réunir le conseil de guerre avant de vous décider?
- Eh bien! Tu n’as pas ta langue dans ta poche, toi!
- Vous venez de me sauver la vie, vous êtes de mon côté.
- Deviens mon apprentie.
- Apprentie-quoi?
- Voleuse, espionne… un peu tout ça.
- Pourquoi?
- Vois-tu… les voleurs n’ont pas de camp à proprement parler, ils sont neutres, et les deux personnes qui te courent après, et accessoirement se courent après en temps normal, pourraient me payer grassement si je leur remettais ta petite personne…
- … Vous auriez pu répondre « Parce que je te le demande. », à ce compte là…
- Cela aurait franchement manqué d’élégance. Je te laisse jusqu’à l’aube.
Elle demeura sur le toit, pesant le pour et le contre de cette situation difficilement négociable. Elle avait toujours grandi dans une famille unie et heureuse, un apprentissage ne supposait pas nécessairement de se couper totalement du monde, elle pourrait subvenir à ses besoins ainsi qu’à ceux du reste du clan et en matière de morale, elle savait que les membres qui la composaient n’étaient pas exempts de tout reproche… Mais comment leur annoncer les choses…? « Hey! Je vais faire comme la majorité de notre famille : voleuse. Et je ne serai pas l’apprentie de l’un de mes illustres ancêtres. Vous le prenez comment? »
Les premiers rayons éclaircirent les ténèbres. Melwyn enfouit sa tête dans ses genoux. Devenir artisan, c’était une chose, appartenir à la Guilde comme le reste de sa famille, c’en était une autre. Elle avait toujours été libre, libre de choisir sa voie comme de penser. Et là, elle venait plus ou moins de se voir imposer son avenir. Un petit garçon hésita avant de se manifester dans son dos.
- Comment t’es arrivée là?
- J’ai vu de la lumière, j’ai reconnu la voix, j’ai pas eu peur, j’suis rentrée.
- Ahah! Je t’aime bien! Tiens, mange.
- C’est quoi?
- Ben un bout de tarte, ça se voit quand même. T’es pas très perspicace pour une future voleuse.
- Je n’ai pas encore rendu ma décision.
- Mais si. Tu seras l’apprentie de Papa? Tu seras un peu comme ma sœur alors!
- Euh… Ta mère m’aurait eue vraiment jeune alors.
- C’est bien d’employer le conditionnel pour parler de Maman…
- Je suis désolée…
Le petit homme ne lui en tint pas rigueur, il l’incita à finir sa part et à redescendre avec lui pour affronter son paternel. Elle se présenta, il sourit à son nom. Il présenta sa progéniture, Kerdan, puis lui-même : Desmond Ralwen.
Le malaise avec sa famille disparut quand sa tante Chalwan devint mère adoptive de son petit protégé et par la force des choses, son maître elle aussi. Epaulée par un couple qui ne lui épargna absolument rien, elle avait progressé chez ceux qui étaient désormais sa tante, son oncle et son cousin… Et le charme de la bougie se rompit.
- T’as fini d’écrire tes vers?
- Je les connais tous.
- Je n’ai pas dit que c’était une punition intelligente.
- Vous êtes deux alors.
- … Tu vas me manquer, à la maison.
- Pourquoi? Tu me chasses?
- Prépare tes affaires, nous avons une Audience. TON Audience.
Bien des années plus tard, Melwyn s’était considérablement assagie… ou pas. Mais la raison avait dû l’emporter quand elle avait été émancipée de force par le tribunal. Loin des jupons rassurant de sa famille, capable donc de se débrouiller, la jeune voleuse avait accumulé les succès suite à ses missions mais si en apparence elle gardait le sourire et la rage de vaincre, ses pairs posaient sur elle le regard pesant de l’héritage familial. Revenir à la Guilde et toucher sa part du butin la poussaient davantage à repartir qu’à rester célébrer ses plus belles prises. Elle avait fait le choix de garder la tête haute, faire le dos rond et la sourde oreille, mais les regards lourds la lestaient de toute la pression familiale. Les six lettres de son nom sonnaient comme autant de boulets à ses chevilles. Entre ombre et lumière, elle dessinait sa vie. Un clair-obscur permanent entre célébrité et mérite, entre place à faire et attentes suscitées. Chaque victoire était considérée comme normale et chaque échec un déshonneur. Elle avait jusqu’au sein de sa propre famille ses soutiens et ses détracteurs. Malgré cela, elle avançait. Son réseau se propageait, s’ancrait, se fidélisait. Ses missions se couronnaient plus souvent de réussites que de déboires jusqu’à atteindre les années sans aucun revers et enfin un minimum de considération.
- Alors…?
- T’es pas en odeur de sainteté, si j’ose dire…
- Je sais… Mais je t’assure que je fais tout ce que je peux.
- Bien au-delà, même. Ils sont jaloux. Ca m’énerve! T’es meilleure que tous ceux qui te critiquent!
- Du calme, cousin… Ils finiront bien par réviser leur jugement. J’ai confiance en la Guilde.
- Comment tu peux en être aussi sûre? T’as vu ce qu’ils te demandent? Ils t’ont envoyée toute seule exercer la pire mission de Jowan! Toute seule, Melwyn!
- C’est mon client, pas le leur. C’est normal.
- Non! T’as failli y rester! Tu as mis la Guilde à découvert! C’est de leur faute et c’est toi qui va prendre!
- Ils le savent. J’ai couvert mes traces. Jowan m’a sortie de là et je ne lui ai pas fait payer mes services pour ne pas avoir de dette. J’ai payé la part de la Guilde sur mes propres deniers. L’affaire est déjà classée.
Les yeux verts du jeune homme tremblaient d’une rage nouvelle, un sentiment d’injustice qui ébranlait sa foi dans la Famille. Sa cousine le perçut et avant qu’il ne se lance dans une autre tirade, elle serra sa main et vint s’asseoir plus près de lui et caler sa tête sur son épaule. Il était désormais plus grand qu’elle et les rôles dans le genre s’étaient inversés. Elle recherchait sa force et lui sa sagesse. Le tribunal garantissait le quasi-anonymat des voleurs dans leur ensemble et c’était dans ce genre de moment qu’il portait bien son nom. Elle n’était pas irréprochable, elle n’avait pas connu de débâcle et les missions qu’on lui avait confiées demeuraient dans le haut du classement des accomplissements rapides et sans bavure. La Guilde lui avait ordonné de récupérer des documents chez une connaissance de l’Archevêque, pas le plus proche conseiller, loin de là, mais justement assez distant pour qu’on ne s’en méfie pas et assez proche pour les lui confier. Les documents ne recelaient même pas une exceptionnelle importance, mais les Renégats n’ayant rien de mieux à se mettre sous la dent facilement, il les leur fallait.
- T’as eu peur?
- Pas eu le temps. Je me suis retournée, j’ai eu le temps de voir le couteau mais pas son lanceur et j’ai senti qu’on me heurtait puis plus rien.
- Jo a été bien inspiré… pas assez rapide mais bien inspiré.
- Sans lui je l’aurais pris en pleine gorge!
Le col haut de la voleuse masquait son bandage et sa droiture ne laissait pas soupçonner une épaule encore fragile. La douleur avait été inégalable mais la présence d’esprit de son commanditaire lui avait valu de ne rien encourir de grave. La lame avait percuté l’os et évité miraculeusement les terminaisons nerveuses, la douleur qui lui restait encore était celle d’une blessure profonde et qui lui avait fait perdre beaucoup de sang mais bien soignée et pas mortelle.
Justement Jowan s’était présenté à elle. Elle le remercia encore et il insista sur le fait qu’elle n’avait à son égard aucune dette, mais elle se sentait redevable. Il l’avait portée alors qu’elle s’évanouissait, mortellement blessé son agresseur, récupéré les documents et pire encore : laissé endosser aux renégats la culpabilité du meurtre.
- Ecoute, la neutralité de ta famille et de ta Guilde sont la balance dans l’équilibre des forces. Nous ne sommes pas du même camp mais nous ne sommes pas ennemis. J’ai besoin de tes services, j’ai besoin de ton savoir-faire, et je sais que tu les as déjà offerts à l’Eglise par d’autres missions. J’ai conscience que tes valeurs ne sont pas les miennes, que tu te veux neutres et que tu le resteras, mais j’ai aussi conscience que tant que je paie bien et surtout mieux que l’Eglise, c’est pour moi que tu travailles et pas pour elle. Tu me coûtes une fortune mais tu maintiens mon activité à flot. Alors… lequel de nous deux dépend le plus de l’autre?
Melwyn sourit, Kerdan jubila. Il se sentait fier de l’avoir pour cousine, même adoptive. Il n’avait de cesse de lui répéter à quel point elle était hors norme, loin des canons habituels de la profession, mais l’entendre d’un homme qui avait l’aura de Jowan le confortait dans l’idée qu’il se faisait d’elle.
Du haut de la falaise des cascades où ils s’étaient donné rendez-vous, elle avait attendu toute la journée que le Soleil décline. Le verdict devait être rendu au crépuscule. Lorsque le vent se leva, elle salua son sauveur et entraina son cousin dans la descente du monument minéral. Il déblatérait des éloges qu’elle n’entendit pas à cause des cascades et ils avancèrent ainsi jusqu’au Tribunal.
Blanchie. La décision ne la soulagea que peu. Désormais, elle avait toute une réputation reconstruire… mais c’est le moment que Teshmar Zolragon choisit pour mourir. Pour des raisons politiques et dans le but d’apaiser les tensions qui grandissaient entre ses partisans et ses opposants, elle fut nommée à sa place. Une politique de précaution fut menée, les missions ordonnées plus souvent que d’ordinaire en binômes lorsque le risque était connu.
Au départ du coup, la situation avait été perçue comme une hérésie de la plus sombre espèce. Elle faisait perdre de l’argent à la Guilde et aux voleurs puisque pour un même trésor il fallait désormais constituer trois parts. Mais les pertes diminuèrent considérablement ainsi que les blessures. Quelques unes de ses détracteurs sauvés de justesse par leur binôme (voire carrément équipe) constitué(e) de force changèrent même de point de vue à son égard. Ce n’était plus le détrousseur, l’escroc ou l’espion qui parlait, mais bel est bien le père, le frère ou l’enfant. Commande après commande, l’efficacité s’en fit ressentir. Les solitaires constituaient toujours la grande majorité d’entre elles il était plus souvent admis les quelques chasses en meute. Ainsi, si le nom et l’âge de Melwyn figuraient toujours en haut du tableau des cibles à abattre à la moindre occasion, elle comptait désormais dans ses rangs plus de gens qui l’approuvaient. Le tribunal ne regretta pas son choix et cacha délibérément sa nomination politique derrière une confiance aveugle en la jeune fille, bien facile après son entrée en fonction. Gardienne d’une discrétion pour sa Guilde qui avait failli lui couter la vie, elle fut considérée plus pour sa stratégie que pour sa prudence et comptait désormais définitivement parmi les quatre piliers du milieu.
Dernière édition par Melwyn Tariec le Dim 1 Juil - 19:32, édité 11 fois | |
| | | | Caley A. Regan
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| | Sujet: Re: Melwyn Tariec. [Terminé!] Lun 25 Juin - 6:42 | |
| Meeeeeeeeeeeeel !  Bienvenue sur Io ! . Bon courage pour le reste de ta fiche et si tu as le moindre soucis, tu sais où me trouver  | |
| | | | Melwyn Tariec
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| | Sujet: Re: Melwyn Tariec. [Terminé!] Lun 25 Juin - 9:36 | |
| TADAAAAAAAAAAAAAAM! Fini ^^! Et merci pour l'accueil!  | |
| | | | Caley A. Regan
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| | Sujet: Re: Melwyn Tariec. [Terminé!] Mar 26 Juin - 14:56 | |
| Alors, alors, j'ai juste quelques points à soulever sur ton histoire pour que tout soit parfait: - Un garde sacré complètement ivre pendant une patrouille, ça n'arrivera jamais.  Caley le descend, dans le sens littéral du terme devant tous les autres pour leur montrer l'exemple. Qui plus est, ce sont des machines à tuer, ils sont entrainés tous les jours depuis l'âge de cinq ans. Je doute qu'une adolescente parvienne à lui échapper. Un garde de la ville ivre, pourquoi pas, un garde sacré ce n'est pas envisageable ^^' - J'aurais bien aimé avoir quelques notions sur sa vie de voleuse. Ta fiche s'arrête à son "intronisation" dans la Guilde, mais depuis, Melwyn a fait un sacré parcours. Elle est devenue membre du Tribunal, c'est un privilège accordé aux quatre voleurs les plus méritants de leur génération et les plus disposés à mener la Guilde dans "le droit chemin". Ce sont plus ou moins des "chefs" sans vraiment l'être. Ils distribuent les missions ou les mettent à disposition et veillent à la sécurité de la Guilde notamment vis à vis de son anonymat. C'est sûr qu'en Rp, ça n'aura pas vraiment d'impact et d'importance au début (faute de membre et d'intrigue), mais c'est amené à le devenir. Du coup j'aurais aimé quelques précisions sur son état d'esprit vis-à-vis de son poste de "chef spirituel" de la Guilde. En plus comme elle est la descendante du fondateur de la Guilde, les gens vont attendre encore plus d'elle. Et son jeune âge ne va pas l'aider à se faire une place facilement à ce rôle... Je suis pointilleux mais Melwyn est un personnage clef de la Guilde des Voleurs, d'où mes insistances. :) Je te laisse faire ces quelques modifications avant de valider ta fiche. | |
| | | | Caley A. Regan
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| | Sujet: Re: Melwyn Tariec. [Terminé!] Dim 1 Juil - 19:24 | |
| Et bien, suite à ces modifications, ta fiche nous convient parfaitement. J'ai donc le plaisir de te valider et de te souhaiter un très bon jeu parmi nous, chère membre du Tribunal. | |
| | | | Melwyn Tariec
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| | Sujet: Re: Melwyn Tariec. [Terminé!] Dim 1 Juil - 19:41 | |
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| | | | | | Melwyn Tariec. [Terminé!] | |
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